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  • La crise grecque : explications

En quelques mots, depuis 2008 et la crise des subprimes, la Grèce vit sous perfusion des prêts accordés par le FMI et le fonds européen. Son modèle social, basé sur une fonction publique pléthorique et de généreuses politiques de relance économique, a vécu.

En contrepartie de leurs aides financières, ces institutions ont demandé au pays de mener des réformes structurelles, qu’il a échoué à mettre en œuvre. Le 30 juin, la Grèce n’a pas pu rembourser la 1ère échéance du plan d’aide accordé par le FMI, 1,6 milliard d’euros (pour mémoire, elle a bénéficié au total de 350 milliards d’euros de prêt).

 

  • Les enjeux :

La question est celle du maintien ou de la sortie de la Grèce de la zone euro (Grexit). Elle sous-tend le referendum prévu le 5 juillet prochain, qui demande aux Grecs s’ils sont prêts à vivre une nouvelle cure d’austérité, pour honorer les promesses faites à leurs créanciers.

En cas de victoire du oui : désaveu politique de Tsipras, probable changement de gouvernement, réouverture des négociations avec les créanciers qui resserreront leur tutelle

En cas de victoire du non : faillite de l’Etat grec, crise de liquidités pour le peuple grec, montée de troubles sociaux. Acheminement probable vers une sortie de la zone euro.

 

  • Un impact économique limité

La Grèce contribue pour 1,8% au PIB de la zone euro. Le défaut de paiement, sur les 350 milliards d’euros prêtés, porte sur 100 à 200 milliards d’euros, soit moins de 2% du PIB de la zone euro. La contagion aux autres pays du Sud de l’Europe devrait être évitée, grâce à l’ensemble des mesures prises depuis 2011.

 

  • Les conséquences sur les marchés financiers

-Fortes turbulences, à court terme, sur les marchés actions. La quasi-totalité des fonds pâtissent de ces trous d’airs. Ils font toutefois naître de nombreuses opportunités d’achat.

-A moyen/long terme, les analystes restent positifs sur l’Europe. C’est le cas notamment pour Fidelity, la Financière de l’Echiquier, H2O AM et Russell.

 

En conclusion :

Deux signes nous montrent que l’explosion de la zone euro n’est pas envisagée :

  • sur le marché des devises, la parité euro-dollar est quasi inchangée.
  • Les taux des obligations souveraines des autres pays de la zone euro restent à des niveaux raisonnables, voire, pour certains pays considérés comme des valeurs refuges, baissent à nouveau (voir le bund allemand).

Par conséquent, si des secousses sont à prévoir sur les marchés, nous pensons qu’il faut maintenir ses positions.